PENSÉ POUR DURER
Résumés
- Discours
- Durabilité technique
- Durabilité opérationnelle
- Approvisionnements écologiques
- Durabilité sociale
- Durabilité expérimentale
- Planification et programmation durables
Discours
Que se passe-t-il chez nos voisins immédiats?
Philip J Wirdzek, International Institute for Sustainable Laboratories
L’objectif de cette présentation est de communiquer certaines des activités en cours dans le cadre du programme de l’International Institute for Sustainable Laboratories et d’inviter les Laboratoires écologiques du Canada (LÉCan) à y participer.
Depuis la transition du programme Laboratories for the 21st Century (Labs21) vers l’International Institute for Sustainable Laboratories (I2SL), l’organisation s’est assouplie de sorte à répondre aux besoins du secteur des laboratoires et des établissements connexes reposant sur des technologies de pointe. Sur le plan financier, l’organisation est tenue de s’acquitter de toutes les responsabilités administrées par Labs21 alors que ce programme était financé par l’Agence pour la protection de l’environnement et le département de l’Environnement des États-Unis. La croissance était le principal objectif et l’appui de l’industrie était essentiel à sa survie. Grâce aux efforts de si nombreux volontaires, I2SL a commencé à mettre au point de nouveaux outils et guides et à organiser des ateliers éducatifs dont les thèmes ont été définis par l’industrie. Maintenant dans sa treizième année, I2SL est devenue une organisation stable au service de la communauté des laboratoires. Cette présentation portera sur quelques-unes des grandes initiatives en cours et invite LÉCan à se servir de ses ressources.
Philip J Wirdzek, président et directeur général, International Institute for Sustainable Laboratories Fonctionnaire de carrière pendant 27 ans auprès de l’Environmental Protection Agency (EPA) aux États-Unis, Philip Wirdzek a commencé à bâtir les assises du programme Labs21 au début des années 1990 en qualité de coordonnateur national en matière d’énergie et de prévention de la pollution pour les laboratoires appartenant à l’EPA. Par la suite, en tant de gestionnaire du programme Labs21 de l’EPA, M. Wirdzek a dirigé l’élaboration de tous les volets du programme, y compris le marketing et les relations publiques, les partenariats, les conférences et les ateliers, le soutien technique et les outils du programme et le centre d’excellence de Labs21. Grâce à sa collaboration avec des ingénieurs, des architectes, des administrateurs d’établissements et des fournisseurs de technologies et de services, M. Wirdzek a contribué à ce que l’EPA se redéfinisse en joignant le geste à la parole et en devenant le plus important acheteur d’énergie verte de toutes les agences fédérales. M. Wirdzek a également été un acteur incontournable de la mise sur pied de la Sustainable Facilities Practices Branch (direction des pratiques écologiques en établissement) de l’EPA, qui continue de soutenir et d’accroître par son travail l’impulsion donnée à l’Agence. En reconnaissance de ses multiples réalisations à l’EPA, M. Wirdzek s’est vu décerné plusieurs prix, dont la médaille d’or de l’Agence pour le développement du programme Labs21, le James W. Craig Pollution Prevention Leadership Award, deux prix présidentiels pour la gestion de l’énergie fédérale et le prix Environmental Professional of the Year de l’Association of Energy Engineers.
Approvisionnement écologique de nouvelle génération dans les laboratoires :
réaliser le rêve grâce à ENERGY STAR et à l’éco-étiquette ACT
Allison Paradise, My Green Lab
L’objectif de cette présentation est d’apprendre l’existence d’éco-étiquettes pour les produits pour laboratoires et la façon de les intégrer aux lignes directrices sur l’approvisionnement écologique.
Ces dernières années, nous avons constaté dans les universités et les entreprises avaient un parti-pris de plus en plus favorable à l’endroit de l’approvisionnement écologique. Notons que, compte tenu du peu d’information sur les normes écologiques pour les produits destinés aux laboratoires, ce ne fut pas une mince tâche que de convaincre tant les spécialistes de l’approvisionnement que les scientifiques d’opter pour des produits plus écologiques dans le laboratoire. Cela commence toutefois à changer, car la récente désignation ENERGY STAR pour les congélateurs de laboratoires et la mise au point d’une éco-étiquette par My Green Lab pour tous les produits destinées aux laboratoires (ACT) ont émergé. Ces étiquettes permettront aux organisations d’atteindre leurs objectifs en matière de recherche de même que leurs objectifs institutionnels plus généraux autour de la carboneutralité et de la démarche zéro déchets. Tant les étiquettes ENERGY STAR et ACT outilleront les agents en approvisionnement à partir de sources stratégiques et les chercheurs de manière à pouvoir sélectionner des produits écoefficaces; ENERGY STAR concerne l’efficience énergétique et est un complément à l’étiquette ACT, dont l’approche est beaucoup plus holistique, à la manière d’une étiquette sur la valeur nutritive, mais pour des produits destinés aux laboratoires. La présentation que voici portera sur le développement et l’emploi des étiquettes ENERGY STAR et ACT, et la façon de les intégrer à des lignes directrices sur l’approvisionnement écologiquement viable.
Allison Paradise, directrice générale, My Green Lab Allison Paradise est la directrice générale de My Green Lab, un organisme sans but lucratif dont le siège social est en Californie et qui se consacre à la promotion de la viabilité écologique des laboratoires. My Green Lab collabore avec plus d’une vingtaine d’organisations en Californie et plusieurs organisations aux États-Unis afin de réduire l’empreinte de leurs laboratoires sur l’environnement, et ce, à l’aide de programmes de sensibilisation et d’initiatives concrètes. Mme Paradise est titulaire de diplômes en sciences neurologiques des universités Brown et Harvard; avant de fonder My Green Lab, elle a travaillé en tant que consultante scientifique. En 2015, l’International Institute for Sustainable Laboratories lui a décerné le prix Go Beyond.
La réduction de la consommation d’énergie dans les vivariums avec la nouvelle ligne directrice du CCPA
sur le suivi de la qualité des environnements intérieurs et le réglage des volumes d’échanges d’air
Gordon P. Sharp, Aircuity, Inc.
L’objectif de cette présentation est d’examiner le concept de réglage en fonction de la demande et une technologie habilitante, de discuter des changements proposés aux nouvelles lignes directrices du Conseil canadien de protection des animaux (CCPA) et de faire état des résultats de certaines études de cas et d’analyses quantitatives d’économies d’énergie et des répercussions des coûts initiaux.
Le plus important facteur de consommation d’énergie et d’émissions de carbone d’un vivarium est l’appel d’air neuf provenant de l’extérieur pour assurer une ventilation par dilution à des taux élevés de changements d’air par heure (CA/H). Autrefois, l’approche normative à la ventilation sous la forme d’une exigence de 15 à 20 CA/H faisait partie des lignes directrices de la CCPA, ce qui compliquait les efforts de diminution significative de la consommation d’énergie dans ces établissements. Cependant, on est en train d’apporter des modifications aux lignes directrices du CCPA de sorte à permettre l’utilisation d’un mécanisme de suivi en temps réel de la qualité de l’environnement intérieur et d’une commande de réglage de la ventilation du vivarium (souvent appelée réglage en fonction de la demande) à appliquer aux vivariums et donner ainsi lieu à des diminutions appréciables de la circulation de l’air des vivariums lorsque l’air de la pièce est « propre », ce qui diminue passablement la consommation d’énergie. Dans les faits, le réglage en fonction de la demande a souvent été indiqué comme la seule approche ayant une incidence significative sur la consommation d’énergie dans un vivarium; d’ailleurs, on y a recours dans plusieurs vivariums dans le monde. Au cours de la présentation, nous passerons en revue le concept et une technologie habilitante, nous discuterons des changements proposés aux nouvelles lignes directrices du CCPA et nous ferons état des résultats de certaines études de cas et d’analyses quantitatives d’économies d’énergie et les répercussions des coûts initiaux.
Gordon P. Sharp, Chairman, Aircuity, Inc. Gordon Sharp est président d’Aircuity inc. Il a une expérience de plus de 25 ans, et est titulaire de plus de 25 brevets, dans les domaines de l’efficacité énergétique, de la qualité des environnements intérieurs et des commandes de réglage pour les laboratoires. En qualité de fondateur et ancien PDG de Phoenix Controls, il a dirigé ce chef de file mondial des commandes de réglage de la circulation de l’air des laboratoires, que Honeywell a acquis en 1998. En 2000, il a fondé Aircuity, une société dérivée de Honeywell, devenue une entreprise spécialisée dans l’efficacité énergétique et le réglage intelligent de la ventilation. M. Sharp est diplômé du Massachusetts Institute of Technology (MIT), distingué conférencier de l’American Society of Heating, Refrigerating and Air-Conditioning Engineers (ASHRAE) et vice-président exécutif et membre du conseil d’administration de l’International Institute of Sustainable Laboratories. Il est également membre avec droit de vote de la Norme 170 sur la ventilation dans les services de santé de l’ASHRAE et la norme Z9.5 sur la ventilation des laboratoires de l’American National Standards Institute (ANSI), ainsi que membre du comité TC9.10 de l’ASHRAE sur les laboratoires et du comité TC9.11 sur les salles blanches.
Gérer la durabilité des milieux critiques — dans l’optique de la gestion des installations
Erica Brabon, Black & McDonald
L’objectif de cette présentation est de définir les éléments clés qui assurent la réussite des initiatives de développement durable du point de vue du gestionnaire de l’installation. Elle présentera également les avantages pour toutes les parties prenantes et mettra l’accent sur l’importance d’une communication et d’une surveillance continues. Enfin, elle expliquera le rôle des équipes des installations afin de se maintenir au sommet.
La gestion des impacts des installations qui contiennent des laboratoires et des environnements de recherche nécessite une collaboration et une communication constantes entre l’équipe des opérations et ceux qui utilisent l’installation. Les environnements critiques doivent avoir la priorité. Il faut donc créer un équilibre entre les exigences touchant l’installation et la durabilité. Black & McDonald agit en tant que gestionnaire des installations de la Princess Margaret Cancer Research Tower (PMCRT) du Réseau universitaire de santé (UHN), ainsi que de la Krembil Discovery Tower (KDT), toutes deux localisées à Toronto, en Ontario. Leurs équipes des opérations, ainsi que leurs équipes de l’énergie et de la durabilité travaillent en étroite collaboration avec le département d’Energy & Environment du UHN pour déterminer les possibilités de durabilité et évaluer les coûts et les impacts de leur mise en œuvre. Ils visent également à créer un plan stratégique pour inciter le changement et la réduction des émissions grâce à l’implication des utilisateurs, l’entretien préventif et la surveillance. Nous avons appris une leçon importante : la mise sur pied d’un environnement collaboratif dans le but d’encourager le partage d’idées et la rétroaction entre les équipes des installations, le personnel de recherche et tous les autres utilisateurs est essentielle à la réussite de toute initiative de développement durable, que celle-ci touche l’installation d’une aération contrôlée dans les hottes ou l’élimination des boîtes à déchets individuelles.
Cette présentation parlera de l’importance de la communication et de la rétroaction et elle sera illustrée au moyen de vrais exemples de projets. Les initiatives prennent différentes formes, qu’il s’agisse d’approuver une nouvelle technologie, de modifier les opérations ou d’apporter d’importantes améliorations aux immobilisations. Mais quand vient le temps de prendre une telle initiative, certaines étapes sont essentielles pour atteindre les objectifs de durabilité tout en conservant les seuils opérationnels et en satisfaisant les exigences de confort. L’équipe de l’établissement joue un rôle clé dans la transition aux opérations durables pour s’assurer que le changement de culture devienne permanent.
Les parties prenantes pourront tirer profit d’un laboratoire plus durable, mais celui-ci engendre également des efficacités opérationnelles et un environnement de travail collaboratif pour l’équipe. Dans les exemples de projet qui seront présentés, nous mettrons en évidence les pratiques innovantes de réacheminement des déchets qui ont entraîné plusieurs avantages : des taux de détournement plus élevés ; un moins grand besoin de transport de déchets ; un temps d’entretien plus court, et des systèmes plus efficaces. Cette section de la présentation comprendra une discussion sur l’importance d’une bonne compréhension de la gestion des coûts réels de ces initiatives, afin de réaliser des économies tout en satisfaisant les exigences des installations. Cette approche collaborative est fondée sur la confiance. Nous tenons compte des opinions et des idées de nos opérateurs concernant les possibilités d’amélioration. Au fil des années, tous les membres de notre équipe ont appris les uns des autres, ce qui contribue à la haute qualité de notre service.
À titre de gestionnaire des Services d’énergie et de durabilité, Erica Brabon gère et met en œuvre des services d’énergie et de durabilité à l’échelle nationale. Elle possède une expertise technique et de l’expérience professionnelle dans la gestion de l’énergie, les vérifications du rendement énergétique, les analyses comparatives, le suivi des émissions de gaz à effet de serre (GES), les systèmes de certification de bâtiments écologiques, la mobilisation des occupants et les initiatives en matière de durabilité. Grâce à cette expertise et cette expérience, Mme Brabon joue un rôle essentiel dans la réduction des coûts d’énergie et de l’impact environnemental pour notre entreprise et nos clients. Au cours d’une carrière qui a débuté il y a plus de 10 ans, Mme Brabon a géré des projets de programme incitatifs et a obtenu des millions de dollars en mesures incitatives et en prêts pour les clients. Elle a mené des vérifications du rendement énergétique et des études de rétro-mise en service. Elle a développé des formations à l’intention des exploitants d’installation axées sur l’exploitation durable et a animé des formations environnementales pour plus de 200 exploitants. Elle joue un rôle essentiel dans le développement des services de gestion de l’énergie et de production de rapports à l’échelle du portefeuille de Black & McDonald pour les installations de nos clients. Mme Brabon développe des programmes continus de mobilisation des occupants afin de réaliser et de maintenir des initiatives qui touchent l’économie d’énergie et la durabilité.
Durabilité technique
Chaos dans la règlementation des laboratoires?
Jozef Zorko, DMA Architectes
L’objective de cette présentation est de décrire les exigences applicables pour la construction et l’utilisation des laboratoires manipulant des produits dangereux.
La présentation décrira la situation actuelle quant aux exigences applicables pour la construction et l’utilisation des laboratoires manipulant des produits dangereux. Ces exigences se réfèrent évidemment aux articles des Codes de construction canadiens et à ceux de la Protection Incendie, qui sont adoptés par les autorités compétentes québécoises. Toutefois, la législation comporte parfois des zones grises qui s’illustrent par des « manquements » importants dans la règlementation actuellement en vigueur.
Jozef Zorko, Architecte senior principal (OAQ, OAA, AIA, IRAC, VBA, ACECP, NFPA), DMA Architectes Chez DMA depuis 1984, en qualité d’architecte senior et associé principal, Jozef Zorko possède une expérience unique en programmation fonctionnelle, technique et architecturale. Cette expérience s’ajoute à une expertise de haut niveau dans la réalisation de projets de rénovation et conservation, tout particulièrement à caractère patrimonial ainsi que l’application et l’intégration des exigences des codes de construction. Il est également impliqué dans la conception et construction des laboratoires de recherche et d’enseignement et agit aussi comme consultant en règlementation pour de nombreuses institutions telles que l'Université McGill, l'Université de Montréal et la Polytechnique. Il est fréquemment impliqué dans la résolution de problèmes d’enveloppe et construction générale de bâtiments, tant au secteur privé qu’institutionnel, dans des contextes souvent litigieux. Ce qui l'a amené à développer une compétence très articulée dans la compréhension et l’analyse des méthodologies pour les projets de construction et des problèmes techniques et technologiques, associés à l’art du détail architectural. Fort de cette expertise unique, il est souvent appelé à titre de présentateur pour donner des conférences concernant la règlementation de construction pour l’industrie, ainsi que la Sécurité incendie pour l’occupation et l’utilisation des bâtiments.
Types et systèmes de ventilateur d’extraction des fumées
Dennis Nelsen, Twin City Fan & Blower
L’objectif de cette présentation est de démontrer aux participants les nombreux différents types de ventilateurs d’extraction des fumées pour laboratoires, de décrire les parties du ventilateur et illustrer leur importance et d’ensuite expliquer la meilleure application de chacun de ces ventilateurs.
Dennis Nelsen, ingénieur principal de développement de comptes de ventes d’extracteurs de fumées, Twin City Fan & Blower Dennis Nelsen s’est joint aux entreprises Twin City Fan en mars 2016. Dennis possède plus de 36 ans d’expérience à succès envers des systèmes de CVCA, en service, en commercialisation et en vente d’une grande panoplie de produits : serpentins, groupes de traitement de l’air, refroidisseurs, ventilateurs commerciaux et industriels, climatiseurs de toiture, salles d’équipement mécanique, produits de conditionnement d’air autonomes et pompes à chaleur géothermique. Il a obtenu son diplôme du collège technique Hennepin et était un réserviste de l’USAF en cryogénie et conditionnement de l’air.
Les avantages de rassembler tous les intervenants lors de l’étape de planification de laboratoire pour réaliser une approche de durabilité
Javier Arguedas, Waldner Inc.
L’objectif de cette présentation est de démontrer la nécessité de rassembler tous les intervenants au stade le plus précoce possible du processus de planification de laboratoire afin de maximiser l’efficacité des espaces de laboratoire et de l’édifice en entier.
Un laboratoire peut être conçu de nombreuses différentes façons ainsi que les nombreux différents paramètres techniques. Normalement, dans un milieu intensif à hottes de laboratoire, les planificateurs ont tendance à adopter une approche de « consommation énergétique élevée » à leur plan. Cette façon de penser est en évolution depuis quelques années avec l’augmentation des coûts énergétiques et les établissements mettent désormais en œuvre des pratiques plus durables. De nombreuses autres suppositions sont formulées concernant les armoires, les instruments et d’autres composantes essentielles d’un espace de laboratoire.
L’élément principal pour la conception efficace d’un laboratoire est de rassembler, à un stade précoce, tous les intervenants concernés, y compris, sans toutefois s’y limiter : les utilisateurs, les propriétaires, le personnel du département, les agents de santé et sécurité, les planificateurs de laboratoires, les gestionnaires de l’énergie, les architectes, les ingénieurs et les fournisseurs de solutions en laboratoire. Il existe de nombreux différents aspects techniques, comme les taux d’échange d’air, la vitesse frontale des hottes, les facteurs de diversité, les matériaux et bien d’autres, et si ceux-ci sont discutés et convenus dès le début du processus de conception, ceci résulterait en la solution la plus optimale sans compromettre la sécurité ou la fonctionnalité.
Nos homologues européens ont connu beaucoup de succès pendant de nombreuses années à l’aide de cette approche. Puisqu’il existe de nombreux paramètres rigoureux à respecter, la planification de laboratoires peut être difficile. Toutefois, avec la communication adéquate de connaissances de la part de tous les partis, il est possible de réaliser un plan de laboratoire durable. Ce processus devrait être utilisé lors de l’établissement des derniers paramètres pour tous les projets de laboratoire.
Javier Arguedas, gestionnaire des ventes pour l’Amérique du Nord, Waldner Inc. Au cours des 22 dernières années, Javier Arguedas a participé à la conception de nombreux laboratoires de l’Europe et de l’Amérique du Nord. Que ce soit des salles blanches, des vivariums ou d’autres installations de recherches complexes, travailler avec une organisation de renom comme Waldner a donné à Javier l’occasion de toujours pouvoir offrir les solutions les plus durables, efficaces et modernes selon les exigences du client. La majorité de son expérience de travail provient de relations directes avec les utilisateurs finaux, lui donnant donc les connaissances et la compréhension de leurs besoins en ce qui concerne la fonctionnalité, la sécurité et la flexibilité. Ayant autrefois habité en Espagne à Madrid, Javier habite maintenant à Boston et est gestionnaire des ventes pour l’Amérique du Nord de l’entreprise Waldner Inc.
Leçons apprises dans le Grand Nord – La conception et la construction de la Station canadienne de recherche dans l’Extrême-Arctique
Deirdre Ellis, NFOE Inc.
L’objectif de cette présentation est de discuter des enjeux de la conception d’un laboratoire durable dans des régions éloignées par moyen d’une étude de cas de la Station canadienne de recherche dans l’Extrême-Arctique.
La Station canadienne de recherche dans l’Extrême-Arctique située à Cambridge Bay au Nunavut a été construite pour fournir une présence à longueur d’année et pour complémenter le réseau d’installations de recherche du Nord canadien. Le but est de fournir une installation de calibre international pour les scientifiques canadiens et de la communauté internationale. Le projet tente d’obtenir la certification d’or du Leadership in Energy and Environmental Design (LEED).
La présentation décrira les enjeux uniques de la conception, de la construction et de l’occupation d’installations de laboratoire dans un lieu arctique éloigné ainsi que les leçons apprises pouvant être appliquées à des projets situés dans des régions moins éloignées.
Deirdre Ellis, architecte et gestionnaire de projet, NFOE Inc. Deirdre Ellis détient un baccalauréat en architecture de l’Université Carleton et une maîtrise en sciences appliquées (planification) de l’Université de Montréal et détient aussi une certification LEED AP BD+C. Elle s’est jointe à l’équipe de l’entreprise NFOE en 2010 et possède de l’expérience en une grande variété de types projets, y compris en installations de soins de la santé et de laboratoires, qui sont axés sur la durabilité. Son expérience plus récente comprend la gestion d’équipes de conception pour le département de laboratoires cliniques et de pathologie du nouveau campus de Glen du centre de santé de l’Université McGill; coordinatrice de l’intégration d’équipement scientifique du projet de campus MIL de l’Université de Montréal; et coordinatrice de projet pour la Station canadienne de recherche dans l’Extrême-Arctique (SCREA).
Principes écologiques de stérilisation à la vapeur
Marcel Dion, STERIS
Cette présentation a pour objectif de souligner les bonnes pratiques de stérilisation qui aideront à optimiser les cycles de stérilisation et à minimiser l’utilisation de services publics par les autoclaves à vapeur.
Les autoclaves sont notoires pour leur consommation d’eau en raison des systèmes de vide qui nécessitent de l’eau et du condensat de vapeur qui doit être refroidi. Normalement, ces défis sont traités à l’aide de systèmes de conservation de l’eau qui sont achetés comme accessoires pour les autoclaves. Toutefois, il faut prendre en considération la façon dont les cycles de stérilisation peuvent être optimisés afin de réaliser des cycles plus efficaces. Des cycles plus efficaces nécessitent moins de temps, moins d’eau, moins de vapeur, moins d’eau de refroidissement et, ultimement, moins d’énergie.
Au cours de cette présentation, nous présenterons un aperçu de base sur la façon dont les autoclaves utilisent l’eau, mais nous nous concentrerons surtout sur des exemples pratiques de façons d’optimiser les cycles afin de réduire les temps des cycles et, donc, la consommation d’eau et d’énergie. Une attention particulière sera accordée aux cycles liquides et des déchets « en sacs rouges », tous deux présentant des défis quant à la stérilisation et ayant des cycles de longue durée. Il est ainsi possible non seulement de conserver de l’eau mais aussi d’atteindre de bonnes pratiques de stérilisation afin d’assurer la décontamination et la stérilisation.
Marcel Dion, directeur, Marketing, Systèmes de nettoyage et de stérilisation, Division des sciences de la vie, STERIS Marcel Dion est le directeur du marketing, Systèmes de nettoyage et de stérilisation, Division des sciences de la vie de l’entreprise STERIS. Il est affecté au Canada à l’installation du Québec où tous les systèmes de nettoyage de STERIS sont conçus et fabriqués. Pendant les dernières 37 années, il s’est concentré à mettre en marché les résultats de recherches novatrices et des systèmes de nettoyage et de stérilisation d’avant-garde qui sont utilisés dans les industries des soins de la santé et des sciences de la vie. Marcel Dion est membre de la International Society of Pharmaceutical Engineering (ISPE), de la American Association for Laboratory Animal Science (AALAS) et de la Parenteral Drug Association (PDA) depuis longtemps.
Sécurité des hottes de laboratoire – Le confinement adéquat est la SEULE vraie référence
Deni Antonecchia, Preston Phipps Inc.
Cette présentation a pour objectif de s’assurer que les hottes de laboratoire sont utilisées de façon adéquate et qu’elles sont sécuritaires. Comment pouvons-nous savoir si elles le sont si nous n’effectuons aucun essai de confinement? Utilisez-vous aussi la hotte adéquate pour votre application? Il faut poser ces questions et y répondre afin d’assurer votre sécurité.
Encore de nos jours, les vitesses frontales des hottes de laboratoire sont trop souvent utilisées comme référence. Les hottes sont susceptibles à de nombreux facteurs dans un milieu de laboratoire et la hotte même entrave aussi son propre rendement. Donc, comment pouvons-nous affirmer qu’une vitesse frontale particulière est sécuritaire? Des essais de confinement sont la seule vraie référence, ce qui fournit alors aux utilisateurs la vitesse frontale adéquate nécessaire.
Les résultats des essais des hottes « telles que fabriquées » (AM) peuvent aussi être mal compris puisque ce type d’essai ne prend pas en considération le milieu dans lequel la hotte est utilisée. Les essais des hottes « telles que installées » et « telles que utilisées » fournissent le bon contexte pour des essais de confinement adéquats. Trop d’utilisateurs dépendent des essais AM et ceci peut comporter des risques.
Garder les volets à guillotine fermés est aussi un sujet important concernant la sécurité des hottes de laboratoire. Malheureusement, de nombreux utilisateurs ne ferment pas leurs volets. Que ce soit une mauvaise habitude ou la nature humaine, il existe maintenant des technologies intéressantes pouvant aider à résoudre ce problème. Il est aussi important de comprendre que réduire la vitesse frontale d’une hotte lorsque le volet est ouvert et lorsqu’il n’y a personne devant la hotte peut causer des risques au laboratoire. Cette condition doit faire l’objet d’essais.
De nombreux facteurs sont associés à la sécurité des hottes de laboratoire et cette présentation portera sur les préoccupations précédentes en profondeur. Des solutions et des lignes directrices seront aussi fournies afin d’aider à planifier nos prochains laboratoires, facilitant ainsi la durabilité.
Deni Antonecchia, ingénieur, gestionnaire des ventes, Preston Phipps Inc. Deni Antonecchia est ingénieur mécanique et participe au marché des laboratoires depuis 2005. Possédant beaucoup d’expérience en applications essentielles de ventilation et de systèmes de CVCA, son expertise comprend maintenant la fonctionnalité en milieu de laboratoire, particulièrement en ce qui concerne les hottes et les armoires de laboratoire. Deni Antonecchia a obtenu son baccalauréat en génie de l’Université Concordia et son diplôme de deuxième cycle en gestion de l’Université McGill. Il dirige maintenant la Division des solutions pour laboratoires canadiens de l’entreprise montréalaise Preston Phipps Inc. M. Antonecchia a participé à de nombreux projets de laboratoire de haute visibilité dans l’ensemble du Canada. Il est membre actif de l’organisation Laboratoires écologiques du Canada (SLCan) et il est administrateur de leur chapitre montréalais.
Durabilité opérationnelle
Les poutres thermiques sur MaRS
James Johnson, The Mitchell Partnership Inc.
L’objectif de cette présentation est d’examiner l’application de poutres thermiques dans des laboratoires d’analyse par voie humide (aqualabos).
L’immeuble MaRS en tant que laboratoire vertical a posé plusieurs problèmes et, comme il s’agit par ailleurs d’un bâtiment LEED, la conception du bâtiment de base impose l’exigence d’un contrôle de la température des zones permettant d’éliminer la consommation d’énergie de postcombustion. Il dispose également d’une pression statique limitée provenant des systèmes d’extraction et d’admission d’air du bâtiment de base. La présentation portera sur un aperçu du recours à des poutres thermiques actives pour régler ces problèmes et le rendement de la consommation d’énergie des systèmes. Trois méthodes distinctes sont employées et il y a deux solutions d’aménagement pour les salles dotées de hottes.
James Johnson, associé principal, The Mitchell Partnership Inc. Fraîchement diplômé de l’Université de Waterloo, James Johnson se joint au Mitchell Partnership en 2006 où il porte un intérêt particulier à l’écoconception, à l’efficacité énergétique et aux améliorations continues. Depuis 2010, son travail dans le domaine de la conception s’est concentré sur le secteur pharmaceutique, les laboratoires, les systèmes énergétiques communautaires et les rénovations. Ces projets lui ont permis de participer aux travaux de postconstruction de sorte à inclure la mise en service de systèmes, en vérifier le bon fonctionnement et clore la boucle de rétroaction du cycle des améliorations continues.
Les avantages de la conception d’un système hautement performant de récupération de l’énergie dans les infrastructures d’un immeuble : l’optimisation des économies d’énergie
Rudolf Zaengerle, Konvekta USA Inc.
L’objectif de cette présentation est d’expliquer comment des systèmes hautement performants de récupération de l’énergie peuvent être mieux intégrés aux infrastructures d’un bâtiment de sorte à augmenter les économies d’énergie et faire de la consommation énergétique à somme nulle un objectif réalisable.
Principes fondamentaux de la récupération d’énergie à haute performance :
Les systèmes cycliques de récupération de l’énergie hautement performants couplés à un logiciel de commandes avancé fonctionnent à des taux nets d’efficiences de 70 à 90 % (d’après la consommation annuelle d’énergie pour le chauffage et la climatisation). Il est essentiel que les systèmes hautement performants fonctionnent à un rendement optimal en fonction de paramètres de fonctionnement variables. À l’aide de plusieurs paramètres de saisie de variables, le réglage et l’optimisation d’un système nécessitent une commande à simulation numérique qui permet la circulation de volumes variables de caloporteur dans le système. Les systèmes multifonctionnels, associés à d’autres mesures de conservation de l’énergie, ajoutent encore un autre niveau de complexité à la fonction de régulation.
Optimisation des économies d’énergie dans l’ensemble des infrastructures du bâtiment :
L’apport en énergie du chauffage et de la climatisation dans l’air extérieur est généralement le plus important facteur de consommation d’énergie dans un immeuble avec des laboratoires. Toutefois, avec un système à volume d’air variable et à récupération d’énergie à haut rendement, d’autres facteurs de consommation d’énergie sont de plus en plus importants et doivent être réglés, notamment dans la perspective d’objectifs de consommation d’énergie à somme nulle pour un bâtiment. Il y a différentes manières d’intégrer certains des autres facteurs de consommation d’énergie à un système conventionnel de récupération d’énergie de l’air extérieur et de l’air d’extraction et les résultats sur le plan des économies d’énergie sont remarquables. Nous nous attarderons sur les options suivantes :
- L’hiver, générer de l’eau de refroidissement de procédé
- Réutiliser la vapeur condensée
- S’assurer que les chaudières à condensation fonctionnent correctement
- Éliminer les tours de refroidissement (du moins l’hiver)
- Préchauffer l’eau chaude à usage domestique
Les bâtiments dotés de ces intégrations seront discutés et les économies d’énergie réalisées sont documentées.
Rudolf Zaengerle, président, Konvekta USA Inc. Rudolf Zaengerle est président de Konvekta, une succursale de la firme suisse Konvekta AG, et en dirige les opérations en Amérique du Nord. M. Zaengerle est titulaire d’une maîtrise en génie mécanique et d’un doctorat en administration des entreprises, tous deux de l’École polytechnique fédérale de Zurich. Il a également étudié au Harvard Business School. M. Zaengerle était chargé d’enseignement à l’institut de viabilité énergétique et d’urbanisme de l’École polytechnique fédérale de Zurich avant de se retrouver aux États-Unis il y a de cela plus de vingt ans pour gérer des entreprises suisses spécialisées en technologies en Amérique du Nord.
Laboratoires verts pour la chimie verte – La démarche du département de chimie de l’université McGill
Jean-Marc Gauthier, McGill University
L’objectif de cette présentation est de mettre en lumière l’approche utilisé pour revoir l’organisation complète des espaces de laboratoire de chimie de l’université McGill et de mieux comprendre ce qui a été mis en place dans le cadre de cette transformation.
Les rénovations des laboratoires de recherche et d’enseignement, réalisées au cours des 12 dernières années ont apporté au département de chimie les infrastructures essentielles qui lui ont permis de devenir le leader canadien et un centre de réputation internationale en chimie verte. Nos installations sont maintenant considérées comme un modèle pour tous les projets de développement touchant les espaces de recherche et d’enseignement de l’université. La première partie de cette présentation expliquera les éléments clés du design architectural et mécanique ainsi que le changement de philosophie (un défi!) à la base de ces choix. La seconde partie expliquera, avec des exemples concrets, de quelle façon sont utilisés ces espaces et comment les principes de préservation de l’environnement et de développement durable ont transformé les activités de recherche, l’approche pédagogique et l’utilisation des laboratoires en général.
Jean-Marc Gauthier, McGill University A venir.
Approvisionnements écologiques
Analyse du cycle de vie des laboratoires écologiquement viables
Julie-Anne Chayer, Groupe Agéco
L’objectif de cette présentation consiste à discuter de ce que sont l’analyse du cycle de vie et les déclarations environnementales de produits et de leurs avantages.
Avec la multiplication des certifications, comme LEED V4, l’analyse de cycle de vie (ACV) et les déclarations environnementales de produits (DEP) font de plus en plus partie des clauses des demandes de propositions et sont exigées par les professionnels du bâtiment au moment de sélectionner les produits à utiliser dans le cadre de leurs projets. La séance que voici portera sur les rudiments de l’ACV et des DEP, ce dont il s’agit et qu’elles en sont les bénéfices? Au terme de la séance, les participants saisiront mieux les différentes étapes de l’analyse du cycle de vie et des DEP et des motifs pour lesquels non seulement ils doivent satisfaire aux clauses d’une demande de propositions, mais aussi s’en servir pour déterminer les améliorations aux processus et en faire le suivi et faire de l’engagement à la protection de l’environnement l’image de marque d’une entreprise.
Julie-Anne Chayer, directrice, Relations d’affaires, Groupe Agéco Julie-Anne Chayer est titulaire d’un diplôme en génie chimique de Polytechnique Montréal et s’est jointe au Centre international de référence sur le cycle de vie des produits, procédés et services (CIRAIG) de Polytechnique Montréal) en 2002, l’année de fondation du centre. Mme Chayer s’est jointe à Quantis en 2011 en qualité de directrice du développement des affaires et continue de participer à plusieurs projets. En mars 2015, l’équipe de Quantis Canada intègre les rangs du Groupe AGÉCO. Spécialiste des normes ISO en matière d’analyse du cycle de vie dans une perspective environnementale, Mme Chayer a dirigé au cours des quinze dernières années plusieurs projets de réflexion sur le cycle de vie pour le compte d’organisations dans divers secteurs d’activité. Elle a acquis une expérience sans pareil des secteurs du bâtiment écologique, secteurs dans lesquels elle est particulièrement active et reconnue. Mme Chayer est souvent invitée à prendre la parole sur des sujets liés à l’ACV dans une perspective environnementale et est une porte-parole incontournable du secteur du bâtiment durable au Québec. En juin 2015, elle a été nommée présidente du conseil d’administration du Conseil du bâtiment durable du Canada – Québec et l’ont fait souvent appel à elle pour élaborer et donner des formations sur des sujets connexes.
Durabilité sociale
La viabilité par la conception au centre de recherche collaborative en sciences de l’Université de la Saskatchewan
Rea Carlson1 et Rachel Nelan2
1Université de la Saskatchewan
2Flad Architects
The objective of this presentation is to showcase how the University of Saskatchewan, in Saskatoon, is advancing the frontiers of Social and Experimental Sustainability with its new Collaborative Sciences Research Building. The owner and architect for the project will provide valuable insight for others seeking to stretch the limits of what’s possible to achieve under tight schedules and budgets and high institutional expectations.
L’objectif de cette présentation est d’illustrer comment l’Université de la Saskatchewan à Saskatoon entend repousser les frontières de la viabilité sociale et de la viabilité expérimentale avec son nouveau centre de recherche collaborative en sciences (Collaborative Sciences Research Building (CSRB)). La chargée de projet et l’architecte du projet livreront un témoignage qui intéressera ceux qui cherchent à repousser les limites de ce qu’il est possible de réaliser malgré des échéances et des budgets serrés et les attentes démesurées des institutions.
Le projet de centre de recherche collaborative en sciences offre à l’Université de la Saskatchewan la possibilité de mieux s’acquitter de sa mission d’enseignement, de diffusion des savoirs et de recherche en sciences naturelles et en sciences du vivant. Le premier occupant de l’immeuble sera le département de biologie, qui a des besoins urgents en espaces et en équipements nouveaux. Cette annexe de 7 000 mètres carrés qui jouxte l’actuel Thompson Biology Complex offre trois étages de laboratoires de recherche communs à partager, de laboratoires et de bureaux pour les étudiants de cycles supérieurs et une aire de détente; le sous-sol offre des espaces pour les vivariums et l’imagerie et des serres occupent le toit.
Tout le processus qui a mené à ce projet – depuis la planification, la conception et la construction jusqu’à l’occupation et l’utilisation par la suite – a été pensé comme un continuum de la viabilité sociale. Au stade de la planification et de la conception, la démarche n’aurait pas abouti sans la détermination d’une équipe totalement intégrée et l’obligation de résultat qu’elle s’est imposée; chaque décision qui a été prise repose essentiellement sur l’intérêt des clientèles et la réussite du projet. Le concept de viabilité expérimentale a signifié qu’il a fallu, à l’occasion, s’écarter des normes de l’université afin de respecter les échéances et les budgets. Tant la viabilité sociale que la viabilité expérimentale ont été démontrées dans le choix des aménagements; le montage d’une vitre de protection à l’extérieur et la construction de l’enveloppe en sont de bons exemples. Le modèle énergétique a généré des données qui ont permis à l’équipe de se rendre compte qu’une approche plus opaque à la conception de l’enveloppe permettrait une mise au code sur le plan de l’énergie, avec le résultat que l’université jouirait d’un immeuble moins énergivore.
Le corps enseignant du département de biologie est très favorable à la conservation de l’énergie, y compris le fonctionnement de l’immeuble. Une culture d’utilisation écoresponsable est en place et s’exprime entre autres par une formation offerte aux membres du personnel et aux étudiants faisant partie intégrante de l’expérience commune des usagers de l’immeuble. Afin de démontrer aux yeux de tous ce qu’est le côté pratico-pratique du développement durable, le département de biologie mettra en place sur chaque étage un tableau indicateur de la consommation en temps réel d’électricité et d’eau dans chacun des grands laboratoires communs, incitant ainsi les collègues à collaborer et peut-être même à se disputer le titre d’usager le moins énergivore.
Le calendrier particulièrement serré du projet fut le facteur déterminant qui a décidé l’université à entamer les démarches en vue de la certification Green Globes (GG) de ce projet. Par son enthousiasme et son sens de l’innovation, l’équipe chargée de la conception a tout fait pour recueillir le plus grand nombre de crédits GG, un effort important dans le cas d’un immeuble avec des laboratoires, notamment avec des serres sur le toit. Dans la perspective de mettre en œuvre des outils pour l’amélioration continue, comme le définit l’International Institute for Sustainable Laboratories (I2SL), le suivi du rendement du CSRB au cours de ses premières années procurera à l’Université de la Saskatchewan d’importantes données et points de référence lorsqu’elle développera d’autres projets. Les représentantes de l’université et de la firme Flad Architects sont ravies de communiquer les difficultés et les possibilités inhérentes aux phases initiales du projet.
Rea Carlson, A.Sc.T., LEED Green Assoc., planificatrice, Université de la Saskatchewan Rea Carlson s’acquitte de la fonction d’élaboration et de planification de projets à l’Université de la Saskatchewan depuis plus de 14 ans. Elle collabore avec des clients de l’université tant à l’élaboration de plans directeurs de haut niveau qu’à celle de projets de rénovation plus modestes. En tant que principale agente de liaison entre le campus client et l’équipe de consultants, Mme Carlson assume la fonction de chargée de projet durant la phase de la planification; elle s’assure que l’équipe adopte une approche qui tient compte de tous les aspects du projet et de toutes les parties prenantes et qu’un bon plan intégral est mis en place et fera progresser la mission et la vision de l’université.
Rachel Nelan, AIA, LEED AP, architecte et directrice, Flad Architects Rachel Nelan est à la tête de l’initiative de recherche de la firme sur le milieu de travail des scientifiques de l’avenir et a une vaste expérience des laboratoires hautement techniques et des établissements de recherche pour des clients issus des milieux universitaires, institutionnels, pharmaceutiques et gouvernementaux. Elle est une passionnée de la collaboration avec des responsables et des chercheurs en vue de définir les besoins pour appuyer leurs missions de recherche et harmoniser les besoins sr le plan des programmes et les attentes institutionnelles en ce qui concerne la viabilité, les budgets et les calendriers. Mme Nelan prend la parole sur différentes tribunes en Amérique du Nord pour traiter de sujets liés à la programmation d’établissements de recherche, à la planification, à la conception et à la viabilité écologique de bâtiments à haut rendement.
Durabilité expérimental
Question d’atmosphère
Partie 1 – Le bien-fondé de la modulation de l’extraction de l’air
Michael J. Pieterse et Glenn D. Schuyler
RWDI
L’objectif de cette présentation est de démontrer les étapes requises pour déterminer les économies que pourraient produire les systèmes d’évacuation de l’air des laboratoires et de commenter le processus décisionnel.
Le volume d’air admis qui est nécessaire dans un laboratoire est souvent tributaire de la nécessité d’extraire cet air. L’exigence régissant l’extraction de l’air, et par la même occasion l’exigence d’approvisionnement en air, peuvent être diminuées en réduisant le volume d’air aspiré dans les hottes de laboratoire, en abaissant les seuils minimaux des taux de changements d’air et en fournissant des appareils de modulation des volumes. L’extraction de volumes moindres d’air des bâtiments entraîne des réductions de l’énergie principalement du côté de l’offre; on n’a plus à climatiser (chauffer, refroidir et déshumidifier) des volumes aussi importants d’air et les ventilateurs d’alimentation en air fonctionnent à des débits inférieurs. Cela étant dit, du côté de l’extraction de l’air, un volume constant avec fonctionnement en dérivation, avec des variations de pression négligeables dans le système, n’entraîne pas d’économies d’énergie.
Le potentiel en économies d’énergie provenant des ventilateurs d’extraction d’air à débit variable fait l’objet de débats depuis quelques années déjà. Bien que les ventilateurs d’extraction de l’air puissent représenter un pourcentage important de la consommation d’énergie d’un bâtiment, les avantages que l’on pourrait en tirer ne sont pas vraiment évidents. L’absence de clarté s’explique par le fait qu’une réduction du volume des gaz d’échappement peut générer des problèmes de sécurité en raison du réentraînement des gaz extraits des hottes. Le débit minimal d’extraction sécuritaire de l’air varie d’une cheminée à l’autre en fonction des vents, des conditions climatiques, de la conception de la cheminée et des environs.
La solution typique de conception qui assure une protection contre l’exposition à des produits chimiques et une marge de manœuvre pour les volumes de gaz d’échappement consiste en un ventilateur d’extraction à vitesse constante couplé à un registre de dérivation qui s’ouvre lorsque les hottes sont closes. Pour économiser de l’énergie, nous souhaitons éliminer le registre de dérivation et doter le ventilateur d’extraction d’un variateur de vitesse, permettant ainsi au ventilateur d’extraction de moduler sa vitesse en fonction de la demande d’extraction. Cela nous mène à nous demander jusqu’à quel point pouvons-nous abaisser le débit d’extraction avant que la diminution du mouvement et de la dilution interne de l’air ne pose un risque pour les occupants en raison d’un réentraînement. La quantité d’énergie à économiser est le résultat direct de l’abaissement de cette limite. Il y a plusieurs méthodes d’abaissement sécuritaire de la limite inférieure qui incluent une version améliorée de la cheminée, une conduite de dérivation électrique à l’intérieur du caisson de ventilation et une commande active du ventilateur d’extraction. Elles ont toutes des effets différents sur la quantité possible d’énergie économisée.
La présentation que voici porte sur les mesures à prendre et les renseignements nécessaires pour effectuer une estimation du débit minimal d’extraction sécuritaire de l’air, une estimation des économies réalisables en fonction du débit minimal actuel d’extraction sécuritaire de l’air, la possibilité de diminuer le débit minimal d’extraction sécuritaire et une estimation des économies réalisables en intégrant les différentes méthodes pour réaliser les économies.
Michael J. Pieterse, M. Sc. A., ing., ingénieur de projets, Qualité de l’air des bâtiments, RWDI Michael Pieterse est un spécialiste de la qualité de l’air et de la modélisation de la dispersion qui a contribué à la conception de plus de 200 projets menés à bien, dont de nombreux laboratoires, établissements d’enseignement, centres hospitaliers et gratte-ciel depuis qu’il s’est joint à RWDI en 2010. En plus de collaborer avec des architectes et des ingénieurs comme lui afin de s’assurer que les bâtiments des clients de RWDI sont conformes aux plus hautes normes de qualité de l’air qui soient, M. Pieterse joue un rôle névralgique dans le développement de nouveaux logiciels capables de résoudre des problèmes singuliers de dispersion. Titulaire d’une maîtrise en génie mécanique de l’Université de Waterloo, il est ingénieur professionnel enregistré dans la province de l’Ontario.
Glenn D. Schuyler, M. Sc. A., ing., directeur de projets, directeur, Qualité de l’air des bâtiments, RWDI Après six ans au Conseil national de recherches du Canada en tant que chercheur scientifique, Glenn Schuyler s’est joint à RWDI en 1981 et en est l’un des directeurs depuis 1984. Ses conseils techniques touchent tous les domaines de services offerts par RWDI. M. Schuyler applique son expérience technique en génie éolien, qualité de l’air, aérodynamique, développement durable, ventilation des intérieurs, acoustique, amortissement des vibrations et insonorisation à la prestation de services-conseils de haut niveau dans le cadre de projets d’usines comme d’immeubles-tours. Titulaire d’une maîtrise en génie aérospatial de l’Université de Toronto, il est ingénieur professionnel enregistré dans la province de l’Ontario et membre de l’American Society of Heating, Refrigerating and Air-Conditioning Engineers (ASHRAE).
Question d’atmosphère
Partie 2 – Les diffuseurs d’alimentation en air et leurs effets sur les enceintes de confinement
Eric L. Li, Glenn D. Schuyler, Dianthé van Weerden
RWDI
L’objectif de cette présentation est d’examiner l’emploi de différents types de diffuseurs d’alimentation en air dans un laboratoire et leur pertinence pour les diverses tâches auxquelles ils servent, étant donné que de faibles taux de débits sont souvent nécessaires pour réaliser des objectifs d’efficacité énergétique.
Les laboratoires font appel à l’approvisionnement en air afin de respecter bon nombre d’exigences différentes et parfois inadéquates. Citons par exemple l’air neuf pour l’extraction de dispositifs de confinement, la dilution d’émissions fugitives, le rafraichissement des occupants et le refroidissement de l’équipement, l’apport en mouvements d’air dirigés vers des activités séparées et des mesures de protection individuelle pour des activités exécutées à l’extérieur de dispositifs de confinement. L’approvisionnement en air peut s’acquitter adéquatement de l’une des tâches mentionnées, à savoir, le remplacement de l’air extrait des dispositifs de confinement. Les autres, pas aussi bien. Comme les débits d’air admis et extrait dans un laboratoire sont abaissés pour des motifs d’efficacité énergétique, notre capacité à nous servir des débits d’air admis pour autre chose que le remplacement de l’air sera plus restreinte. Nous nous attendons à ce que l’air admis serve à l’une ou l’autre de ces autres tâches, nous devons comprendre les schémas de circulation de l’air de la salle causés par l’alimentation en air au moyen des nombreux types de diffuseurs.
Au cours de la présentation, nous examinerons les différents types de diffuseurs et leur classement en tenant compte de leur adéquation pour les diverses tâches mentionnées. Les diffuseurs retenus aux fins de la présentation sont le diffuseur laminaire, le diffuseur à haute induction, le diffuseur rectiligne, le déplacement, le conduit perforé et la poutrelle de refroidissement.
Eric L. Li, M. Sc. A., responsable scientifique de projets, Qualité de l’air des bâtiments, RWDI Eric Li s’est joint à RWDI en 2011 en tant que coordonnateur technique auprès de l’équipe du rendement des immeubles, après six années comme spécialiste en dynamique computationnelle des fluides dans les secteurs de la défense et des hydrocarbures. À RWDI, il a mis son expertise en transferts aérodynamiques et thermiques au service d’urbanistes, d’architectes et d’ingénieurs en vue de conceptions climatiques à l’intérieur et en périphérie de l’environnement bâti. Employant des instruments de calcul d’avant-garde, il contribue à faire en sorte que les immeubles et les quartiers soient des milieux sécuritaires, confortables et écologiquement viables. Il est titulaire d’une maîtrise en génie aérospatial de l’Université de Toronto.
Glenn D. Schuyler, M. Sc. A., ing., directeur de projets, directeur, Qualité de l’air des bâtiments, RWDI Après six ans au Conseil national de recherches du Canada en tant que chercheur scientifique, Glenn Schuyler s’est joint à RWDI en 1981 et en est l’un des directeurs depuis 1984. Ses conseils techniques touchent tous les domaines de services offerts par RWDI. M. Schuyler applique son expérience technique en génie éolien, qualité de l’air, aérodynamique, développement durable, ventilation des intérieurs, acoustique, amortissement des vibrations et insonorisation à la prestation de services-conseils de haut niveau dans le cadre de projets d’usines comme d’immeubles-tours. Titulaire d’une maîtrise en génie aérospatial de l’Université de Toronto, il est ingénieur professionnel enregistré dans la province de l’Ontario et membre de l’American Society of Heating, Refrigerating and Air-Conditioning Engineers (ASHRAE).
Construire des laboratoires en bois
Yvon Lachance, BGLA INC. | ARCHITECTURE + DESIGN URBAIN
L’objectif de cette présentation est de permettre aux concepteurs et clients d'analyser objectivement la faisabilité d'opter pour une construction en bois pour leurs laboratoires. Il va aussi fournir aux participants une grille et des outils d'analyse et présenter une ébauche de cheminement décisionnel.
Le choix d'un système constructif approprié aux environnements de laboratoires et de production critique est déterminé par l’analyse de nombreux facteurs tels la sécurité des usagers et des opérations, le besoin de confinement et l'hygiène. Souvent, ce choix est limité au béton ou à l'acier, matériaux présentant des caractéristiques reconnues de longue date comme étant compatibles avec les activités ayant cours dans ces bâtiments. Mais qu'en est-il de la possibilité de réaliser des environnements critiques en bois? Est-ce possible, est-ce même une bonne idée?
La conférence abordera le cheminement décisionnel à suivre dans l’analyse de l’opportunité de réaliser des laboratoires en bois : analyse de risques et des opérations prévues, codes et normes en vigueur dont l’important aspect de la combustibilité du matériau, aspects économiques (coût d’achat, coût de mise en œuvre), durabilité et versatilité ainsi qu’une discussion sur la gestion des attentes tant des clients que des concepteurs sont au programme.
Au-delà des considérations uniques propres au monde des laboratoires, quels sont les autres facteurs à considérer dans la sélection du bois comme système constructif? Les avantages du bois du point de vue des impacts environnementaux seront analysés et la présentation sera appuyée de données récentes sur le matériau bois, son impact sur le bien-être des usagers et des collectivités, sa capacité de stockage de carbone et les différents produits pouvant être intégrés à un laboratoire. Ce volet sera préparé en collaboration avec l’organisme Cecobois.
Finalement, quelques exemples de laboratoires et centres de recherches intégrant le bois seront présentés. Des exemples Québécois existent et une recherche sera menée pour découvrir les laboratoires de bois ailleurs dans le monde.
La présentation se veut impartiale en autant que faire se peut, abordant autant les avantages perçus que les inconvénients réels pouvant découler du choix du bois comme système constructif pour un environnement critique.
Yvon Lachance, Architecte, BGLA INC. | ARCHITECTURE + DESIGN URBAIN Yvon Lachance est associé de BGLA, firme d’architecture ayant trois places d’affaire au Québec. Possédant une expérience de 25 ans en architecture, M. Lachance est en charge du département « environnements critiques » de la firme. Son portfolio compte de nombreux projets institutionnels et publics majeurs, pavillons universitaires, centres de recherche (santé, chimie, physique) et projets de rénovation d’enveloppes contemporaines et patrimoniales. Il est l’actuel directeur de la section Montréalaise de DCC, membre de l’Association internationale pour la préservation et ses techniques, de l’International Institute for Sustainable Laboratories (I²SL) et, évidemment, de LÉCan où il siège sur le conseil d’administration.
Stratégies mises en place par le Gouvernement du Canada pour réduire l'impact écologique de ses bâtiments
Thierry Lemieux et Philippe Simard
Ressources naturelles Canada
L’objectif de cette présentation est de présenter les différentes initiatives prises par Ressources Naturelles Canada (RNCan) pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de ses bâtiments à l'échelle du Canada.
L'initiative Défi Carbone RNCan oriente les activités de Ressources naturelles Canada afin de l'aider à atteindre ses objectifs spécifiques décrits dans la Stratégie fédérale de développement durable. Défi Carbone RNCan met en œuvre un plan d'action visant à réduire les niveaux des émissions de gaz à effet de serre (GES) provenant des activités du Ministère tout en respectant une cible nationale de 17 pour cent d'ici 2020, et de 40 pour cent d'ici 2030 en-deçà des niveaux de 2005.
Plusieurs initiatives sont proposées pour réduire les émissions de GES. Premièrement, l’application de pratiques conventionnelles souvent négligées telles que la réduction des pertes, la récupération de chaleur, les stratégies de contrôles pour ne nommer que celles-ci. Le comissionning en continu, mécanisme de mise en service en continu à l'aide d'outil informatique spécialisé en détection et diagnostique de fautes et inefficacité opérationnelles, assure la pérénité des économies et bienfaits de tous les investissements réalisés. Par la suite, l'utilisation de technologies innovatrices sont proposées telles que l’utilisation d’énergies renouvelables (ex: énergie solaire), et l’éjecto-compression pour la climatisation des locaux.
L’éjecto-compression est une technologie qui permet de faire de la réfrigération en utilisant une source de chaleur comme énergie primaire. RNCan a présentement deux sites d’essai qui utilisent l’énergie solaire pour alimenter un système de climatisation. Dans ce dispositif, l’éjecteur remplace un compresseur électrique dans un système de réfrigération ce qui réduit sensiblement la consommation électrique.
Thierry Lemieux, Ing., Gestionnaire de projets, Ressources naturelles Canada Thierry Lemieux détient un baccalauréat en génie mécanique de l'École Polytechnique de Montréal et est membre de l'OIQ. Il possède également le titre de Project Management Professionnal du Project Management Institute. Au cours des quinze dernières années, il a développé une solide expertise en gestion de projets, en efficacité énergétique dans les bâtiments et les services publics, ainsi que dans l'exploitation et l’entretien des bâtiments et des services mécaniques. Son expérience de travail a couvert divers secteurs de l’industrie, du secteur institutionnel, à la R&D automobile, et aux secteurs manufacturier alimentaire et pharmaceutique. Ce cheminement varié a conduit M. Lemieux à piloter les programmes de réduction de GES de Ressources naturelles Canada.
Philippe Simard, M. Sc. A., Ressources naturelles Canada Philippe Simard obtient un diplôme en génie mécanique de l’Université de Sherbrooke en 1999 puis de maîtrise en 2002 où il se spécialise en modélisation numérique. Il travaille comme enseignant à l’Université jusqu’en 2003. À l’emploi de CanmetÉNERGIE depuis 2004, M. Simard s’est spécialisé en analyses énergétiques, et en modélisation des systèmes de réfrigération et CVC-R. Il participe notamment à la création des modules aréna et supermarché du logiciel RETScreen. Il participe au développement de plusieurs ateliers de formation en réfrigération. Il effectue le design de bancs d’essai en réfrigération, et de prototypes avec des partenaires externes.
Le nouveau Pavillon des Sciences du Collège John Abbott - Un exemple de développement durable
Nicolas Lemire, Pageau Morel
L’objectif de cette présentation est de présenter les stratégies mises en place en terme de développement durable pour le nouveau Pavillon des Sciences du Collège John Abbott.
Le pavillon Anne-Marie Edward est une nouvelle construction de 10 500 m2 dédiée à l'enseignement des sciences et des technologies de la santé qui est annexée aux bâtiments existants du Collège John Abbott. Le bâtiment contient une multitude de laboratoires d'enseignement. Intégrant des concepts de ventilation naturelle, de récupération d'énergie et d'efficacité énergétique, ce nouveau pavillon a obtenu une certification LEED de niveau or.
Le bâtiment inclus notamment, un système de géothermie de 45 puits, combiné à des thermopompes, qui a été conçu pour combler de 50 à 70 % des besoins en chauffage et en refroidissement. Le pavillon Anne-Marie Edward offre ainsi une réduction de la consommation d'énergie de 45 %.
Ce projet a été lauréat d'un prix d'excellence de l'OAQ en 2015 dans la catégorie "Bâtiments institutionnels publics", d'une première place au ASHRAE Technological Awards dans la catégorie "Établissement d'enseignement", d'un prix au gala Energia de l'AQME dans la catégorie "Nouvelle Construction - Tout secteur" et d'un trophé à Contech.
Nicolas Lemire, President, Pageau Morel Nicolas Lemire est titulaire d'un baccalauréat (1997) et d'une maîtrise en génie mécanique (1999) de l'École Polytechnique de Montréal. Il est à l'emploi de Pageau Morel depuis la fin de ses études, est devenu associé en 2003, puis associé principal en 2009. Il est aujourd'hui président de l'entreprise et voit particulièrement à l'orientation et aux stratégies de développement de la firme. Il est également responsable du développement des affaires de Pageau Morel. Stimulé par tout ce qui a trait à l'écoconception, M. Lemire est rapidement devenu une figure de proue en matière d'économie d'énergie. Il œuvre au sein de l'ASHRAE depuis plus de 18 ans, au niveau local, régional et international. Il est membre fondateur d'un comité de consultation pour la promotion d'ASHRAE auprès des jeunes et futurs diplômés au niveau international (Young Engineers in ASHRAE). M. Lemire est également reconnu pour son expertise dans le domaine de la santé et a fait partie du comité de collaborateurs pour la réécriture de la publication « HVAC Design Manual for Hospitals and Clinics » de l'ASHRAE International paru en 2013. Au cours de sa carrière, M. Lemire a reçu plusieurs prix de mérite pour divers projets tels que le Complexe des sciences Richard-J.-Renaud de l'Université Concordia, le Kahnawake Survival School, la rénovation majeure du pavillon Otto Maass de l'Université McGill et, plus récemment, trois prix pour la construction du pavillon des sciences Anne-Marie Edward du Collège John Abbott.
Planification et programmation durables
Trouver l’équilibre entre la sécurité et la durabilité afin de fournir une installation de laboratoire de haut rendement
John Alberico, RWDI
Cette présentation a pour objectif d’informer les participants concernant la valeur de l’identification des enjeux de durabilité et de sécurité au cours de la phase de conception de laboratoires à haut rendement.
Il est essentiel de prendre en considération, dès le début, des stratégies de ventilation à l’intérieur de l’espace de laboratoire et la dispersion des émanations par les ventilateurs d’extraction est essentielle afin de réaliser une installation de laboratoire à haut rendement qui réussit à mettre en œuvre des techniques de conception d’économie d’énergie tout en protégeant les occupants de l’immeuble et les bâtiments avoisinants. Des techniques de conception d’économie d’énergie qui pourraient influencer la sécurité des occupants comprennent :
- Les stratégies de conception des ventilateurs de laboratoires (nombre de renouvellements par heure, ventilation locale, etc.)
- Ventilateurs d’extraction à faible consommation d’énergie pour laboratoires (à débit variable ou décharges à faible vitesse);
- Ouvertures dans l’enveloppe du bâtiment (bouches d’aération, fenêtres, espaces de transition);
- Éléments uniques du toit (panneaux photovoltaïques, cheminées à vent ou solaires);
- Autres éléments de ventilation naturels (creux de vent, mât éolien).
Lorsque ces concepts sont pris en considération tard dans le processus de conception de laboratoires, il peut être très difficile d’optimiser ces stratégies de durabilité tout en s’assurant que les objectifs de santé et de sécurité environnementales sont atteints.
On a, à tort, tendance à croire qu’un plus grand taux de renouvellements d’air dans un laboratoire rendra un laboratoire sécuritaire pour ses occupants. Cette présentation contestera le concept d’utilisation de taux plus élevé de renouvellements d’air comme mesure de la sécurité des occupants. De plus, il est normal de considérer le rendement de dispersion des ventilateurs d’extraction du laboratoire et le potentiel de réentraînement plus tard pendant le processus de conception, après que la conception mécanique a déjà été considérablement élaborée. Toutefois, attendre d’évaluer des aspects au cours d’une étape plus tardive du processus de conception peut limiter la capacité d’effectuer des changements au plan de conduits d’entrée d’air des ventilateurs d’extraction et aussi limiter les stratégies d’atténuation réalisables. Dans de nombreux cas, les options d’atténuation disponibles à cette étape de la conception seront en opposition directe avec les objectifs de l’architecture et de durabilité du projet. Les enjeux de dispersion devraient être considérés de façon itérative et interactive tout au long du processus de conception et non seulement comme un exercice de modélisation vers la fin du processus de planification.
Il peut s’avérer essentiel de prendre en considération ces enjeux dès le début du processus de planification afin d’assurer le succès de stratégies comme la ventilation naturelle. Il pourrait y exister des conditions qui pourraient affecter la qualité de l’air aspiré dans le laboratoire qui pourrait à son tour affecter les caractéristiques de durabilité du bâtiment (c.-à-d., si les ouvertures de ventilation naturelle sont affectées par une source d’émissions avoisinante). Cet aspect est souvent omis au début de la planification puisque les membres des équipes sont normalement concentrés sur la planification du bâtiment même.
Des exemples et des études de cas précis seront utilisés afin de démontrer les avantages de considérer les détails des systèmes internes de ventilation des laboratoires et la dispersion et l’infiltration potentielles des émissions des systèmes de ventilateurs d’extraction au cours des stades initiaux de la planification des laboratoires et comment cette approche est essentielle afin de s’assurer que le laboratoire atteindra ses objectifs de durabilité et de consommation énergétique tout en satisfaisant aux objectifs de sécurité adéquats.
John Alberico, directeur et conseiller principal, RWDI John Alberico est l’un des conseillers de l’entreprise RWDI les plus chevronnés, ayant près de trente ans d’expérience à fournir des bâtiments à haut rendement pour des collèges, des universités, des organismes de soins de santé, des organismes gouvernementaux, des organismes publics et des projets réalisés en partenariats entre les secteurs public et privé. Il s’est joint à l’entreprise RWDI en 1988, après avoir obtenu sa maîtrise ès sciences de l’Université de Guelph. Il est devenu l’un des directeurs de l’entreprise RWDI en 2004. M. Alberico est spécialiste en environnement agréé au Canada ainsi qu’un spécialiste agréé de WELL. John Alberico est reconnu pour sa capacité de former des liens solides et très fonctionnels entre des équipes de projet, ce qui permet aux architectes, aux planificateurs et aux sociétés de construction de livrer des projets excellents et bien intégrés.
Planification pour l’atténuation de vibrations causées par des piétons dans un laboratoire
Niel Van Engelen, RWDI
Cette présentation a pour objectif de fournir des renseignements généraux au sujet des vibrations causées par des piétons (VCP) dans la mesure où elles sont associées aux installations de recherche. La présentation sera axée sur des méthodes de planification précoce afin d’atténuer les VCP pour améliorer le rendement des pièces d’équipement calibrées et réduire les réaménagements et changements dispendieux au plan d’une installation.
Les vibrations causées par les pas des piétons sont souvent la source de vibrations sur les étages supérieurs des bâtiments. Ces vibrations peuvent causer l’inconfort des occupants ou entraver l’opération de pièces d’équipement calibrées dans des installations de recherches. Une tendance contradictoire est survenue en ce qui concerne le génie des structures. Les conceptions structurelles ont évolué vers des portées plus étendues à l’aide de plans efficaces qui sont de plus en plus flexibles, les rendant ainsi plus susceptibles aux vibrations causées par les piétons, tandis que les exigences de vibration de l’équipement de haute précision, comme l’équipement de RMN et les microscopes, sont de plus en plus rigoureuses. L’atténuation des vibrations causées par des piétons prévues pour les nouveaux bâtiments entraîne souvent de nouveaux travaux importants de planification de la structure afin de réaliser un plancher suffisamment grand et rigide, surtout pour l’utilisation d’équipement calibré. Le réaménagement de structures déjà construites afin d’atténuer les vibrations des planchers est difficile et dispendieux. Tout manque de planification en vue des vibrations causées par des piétons pourrait avoir des répercussions financières et architecturales considérables pour un projet. Les pratiques exemplaires de tenir compte dès le début des vibrations causées par les piétons seront discutées à l’aide d’un exemple d’étude de cas d’une installation actuelle.
Niel Van Engelen, scientifique de projets, RWDI Niel Van Engelen est scientifique de projets du groupe de vibrations et d’amortissements de l’entreprise Rowan Williams Davies & Irwin inc. Il est spécialisé dans l’évaluation et l’atténuation des vibrations causées par les piétons dans des installations de soins de santé et de recherche. Ses travaux comprennent de nouvelles constructions et des réaménagements d’installations préexistantes. M. Van Engelen a obtenu son doctorat avant de se joindre à l’entreprise RWDI; il est l’auteur de plus de vingt-cinq publications techniques.